Le sac rempli de son matos, elle rencontre le client. Après avoir longuement discuté avec lui, elle déballe son sac puis se met au travail. Qu'il s'agisse d'un maquillage beauty ou SFX, Leyla répond présente. Ses œuvres sont largement relayées sur les réseaux sociaux et suscitent de l'intérêt. Nous lui avons posé des questions sur son parcours, ses débuts, son univers… et ses aspirations.
Volun Corp : Commençons par une présentation. Qui est Leyla ?
Leyla : Je m'appelle ADJE-CHABI Leila, actuellement étudiante en année de Réalisation Cinéma et Télévision. En dehors de mes études, je suis une passionnée de la musique, des animaux et du maquillage.
Volun Corp : Pourquoi as-tu choisi le make-up comme art ?
Leyla : A la base, le make-up, ce n'était pas trop mon truc. Mais en terminale, j'ai remarqué que plusieurs de mes camarades aimaient en faire. Une amie, BAKO Firda, m'y a initiée. Dans ma filière, j'ai des amis qui faisaient du montage et du cadrage pour se faire de l'argent. Je voulais aussi m'en faire alors je me suis mis à réaliser du maquillage beauty. Mais les maquilleuses étant nombreuses, je n'avais pas assez de marché. Cherchant à diversifier mes compétences et puisque je suis dans le cinéma, je me suis orienté vers le maquillage SFX. J'ai commencé à suivre des vidéos tutoriels sur internet et à m'exercer. Désireuse d'en apprendre d'avantage, j'ai contacté un maquilleur professionnel dans un autre pays. Mais il ne m'a jamais répondu. Pourtant ça ne m'a pas découragé.
Volun Corp : Sur quoi te bases-tu pour définir le make-up de chaque client ?
Leyla : Je me base sur l'apparence, l'habillement, l'attitude et la personnalité de mes clients. Par exemple, si j'ai en face de moi une personne extravertie, je m'efforce de faire quelque chose d'impressionnant. Par contre pour une personne renfermée, je fais un make-up neutre.
Volun Corp : Ton entourage est-il en accord avec ton choix artistique ?
Leyla : Au début, mon père n'était pas d'accord. Mais ma mère, oui, elle me soutenait. C'est d'ailleurs elle qui m'a acheté mon premier trousseau de pinceau make-up. Aujourd'hui, ça va ! Mon, entourage me soutient beaucoup.
Volun Corp : Comment fais-tu pour surmonter les obstacles qui se présentent ?
Leyla : Pour le maquillage SFX, la plupart du matériel de travail que je voyais dans les vidéos ne se trouve pas au Bénin. J'ai donc choisi de remplacer certains matériaux par des éléments à portée de main. Par exemple, le latex et la fausse-peau, je les remplace par d'autres effets. J'avoue cependant que depuis que je me suis mis au maquillage, j'épargne petit à petit pour acquérir un matos au complet.
Volun Corp : Envisages-tu de faire du make-up artistique une carrière ou n'est-ce qu'un passe-temps ?
Leyla : En réalité, je compte y faire carrière. Dans le monde de la réalisation cinématographique, il nous faut des fonds. J'opte alors pour le make-up pour m'en faire afin d'atteindre mes objectifs dans la réalisation. J'envisage aussi faire une école pour me professionnaliser dans le make-up pour travailler pourquoi pas, sur de grands plateaux.
Volun Corp : Comment factures-tu tes prestations et comment en bénéficier ?
Leyla : Il suffit de me contacter pour avoir les différents tarifs. Il varie généralement suivant les exigences du client. Si parfois les prix sont élevés, c’est à cause du matériel. Ce n’est pas aisé d’avoir par exemple le latex, la silicone, etc. Comme on le dit, aidez-nous à vous aider (sourire). Pour bénéficier de mes prestations de service, je suis disponible au +229 61 893 185 (Téléphone, SMS et Whatsapp).
Volun Corp : Que dirais-tu en guise de conclusion pour cet entretien ?
Leyla : Le make-up, surtout SFX n’est pas facile. Beaucoup de clients pensent que nous les taxons. Pourtant ce n’est pas le cas. Présentement, j’ai un peu de mal à avoir accès aux matériaux qu’il faut. Alors si j’ai un mot de fin, c’est demander aux personnes de bonne volonté de bien vouloir m’accompagner. Et j’en profite pour remercier tous ceux qui me font confiance.
Interview
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