Si Kenneth Yannick fait partie des jeunes les plus connus sur les réseaux sociaux, c’est surtout à cause de son art. Avec un simple scotch, il est en mesure de faire rire pendant des heures ! Comment fait-il ?
Voluncorp : Parle-nous de tes débuts dans l’univers humoristique
Kenneth Yanick :J’ai commencé en 2013 avec des vines, mais c’est le stand up qui m’attirait le plus. Malheureusement, comme personne n’en faisait au Bénin, j’hésitais à me lancer. J’ai donc continué à écrire des textes et à faire des vidéos sur internet. Puis, entre 2015 et 2016, j’ai timidement essayé l’humour devant des amis lors des fêtes d’anniversaire. C’est ainsi qu’un jour, un pote qui était Miss m’a invité à prester devant 600 personnes. C’est là que je suis devenu le premier humoriste béninois à faire du stand up ici. Quelques mois après, le premier Comedy Club a vu le jour dans le pays.
Voluncorp : Pourquoi as-tu choisi la comédie ?
Kenneth Yanick :Je pense que faire rire les gens, c’est être généreux ; donner du bonheur. C’est dans ça que moi je suis heureux. Rire, c’est curatif. La vie étant dure pour tout le monde, on a besoin de décompresser. Je fais de l’humour parce que j’aime ça. Je me rappelle que lorsque j’ai commencé mes premiers spectacles et qu’on me donnait de l’argent, je refusais. Simplement parce que j’aime ce que je fais et je n’attends rien de personne.
Voluncorp :Comment trouves-tu ton inspiration ?
Kenneth Yanick :C'est la vie elle-même qui m’inspire. Les gens ne se rendent pas compte qu’il y a de l’humour partout. C’est juste qu’il faut être assez ouvert pour s’en rendre compte Par exemple, juste à partir d’un scotch, j’ai tenté de faire rire les gens dans une vidéo. Des choses banales, des jeux de mots… tout m’inspire. Aussi, je lis beaucoup. Du coup, je m’inspire de tout.
Voluncorp : Comment fais-tu pour réaliser tes vidéos ?
Kenneth Yanick :C’est simple, je me débrouille (rire). Quand je suis tout seul, je le fais seul.Je pose la caméra et je filme, mais avant je fais une préparation mentale. Après avoir écrit le scénario, je le visualise dans ma tête.Ainsi,je sais qu’à telle partie, je dois mettre la caméra dans tel angle, telle position. C’est assez compliqué et c’est toute une stratégie derrière ! Moi je le fais au feeling.
Voluncorp : S’il faut un travail psychologique à l’avance, à quel rythme sortent tes vidéos ?
Kenneth Yanick : Je dois dire que dernièrement, je sors mes vidéos une fois par semaine. Sinon avant, je pouvais prendre deux mois pour une seule vidéo. Là, je sais qu’elle sera beaucoup plus intellect. En gros, il y a entre une et deux vidéos chaque semaine. Ça dépend aussi parce que ce que j’aime le plus, c’est l’humour en temps réel. Quand je serai plus actif dans les stand-up je ferai certainement moins de vidéo par semaine.
Voluncorp : Avec quoi comptes-tu te différencier des autres humoristiques ?
Kenneth Yanick : Déjà, j’aime l’humour intellect et je faisdes jeux de mots ‘’pourris’’. Quand j’ai commencé en 2013, il était plus difficile de faire une vidéo. Mais aujourd’hui, tout le monde peut en faire vu qu’on tous a un smartphone. Du coup, je me dis que je dois essayer de faire quelque chose de différent qu’aimeront les gens. Cependant, je ne force pas. Ça vient tout seul.
Voluncorp : Tu portes souvent un chapeau de paille. Qu’emporte sa signification ?
Kenneth Yanick : C’est très simple. En fait, je suis un grand fan de OnePiece.Ce manga m’inspire énormément et c’est toute ma vie. Je me vois beaucoup en Luffy, le héros, qui a le même chapeau de paille. Il est un modèle pour moi, et sa force et sa détermination sont des lignes de conduite que je suis dans mon taf. Un jour, une passionnée de ce que je fais m’a offert ce chapeau depuis la France. C’était la première fois qu’un fan me faisait un cadeau. J’ai donc décidé de le garder tout le temps avec moi.
Voluncorp : Comment t’imagines-tu quand tu te projettes dans le futur ?
Kenneth Yanick : Quand je me projette, je m’imagine dans une projection (#JeuDeMot). Je n’aime pas trop imaginer le futur, car j’ai une ambition démesurée. Je ne veux pas m’arrêter au continent africain, je veux aller plus loin. Ce que je sais, c’est que je n’ai pas de limites. Je songe à créer une école humoristique au Bénin, faire des films, etc. Sinon que je fais juste ce que j’ai à faire maintenant pour atteindre mes objectifs.
Voluncorp : Que dirais-tu en guise de conclusion pour cette interview ?
Kenneth Yanick : S’il y a des gens qui veulent voir quelqu’un qui fait de l’humour différemment, passez sur ma chaine YouTube et mon compte Facebook, et venez me voir sur scène. Regardez juste et kiffez. Je ne demande pas un soutien particulier. Je veux juste qu’on apprécie l’humour.
Interview
Kenneth Yannick : « Je songe à créer une école humoristique au Bénin »
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