Bsyd x Nasty Nesta - L’arbre qui cacha la forêt…

Bien sûr qu’on était en droit d’espérer une sortie à la hauteur de nos attentes. Pour cause, Bsyd est resté musicalement absent pendant une longue période. Et, avec sa casquette de recrue de Universal Music Africa, on était encore plus impatient de découvrir son retour en activité. Mais finalement, selon les internautes, cette attente semble s’être révélée vaine.

• Une collaboration qui promettait
D’abord artistes du CCC puis sociétaire de structures différentes, Universal Music Africa pour l’un et Atounhodé pour l’autre, Bsyd et Nasty Nesta ont annoncé leur collaboration environ 5 jours avant la sortie. Cela constituait une bonne nouvelle, puisqu'on y voyait là un signe du retour du KING. Donc, logiquement, même s’il n’y avait pas eu de stratégie de communication, le projet était censé porté ses fruits. Des fruits mûrs vu que la cover du morceau a été relayé en masse sur les réseaux sociaux dès l’annonce de la sortie.

• Bsyd, en manque d’inspiration ?
Visiblement, Bsyd, contrairement à Nasty Nesta resté fidèle à lui-même, a opté pour une approche différente. Cherchant à renouveler son esthétique musicale et sa direction artistique, il a préféré rendre nostalgique. Il nous semble que c’était dans cette logique qu’il s’est inscrit en revisitant des classiques : "Séka séka" (Maréchal DJ), "1er gaou" (Magic System), "Calculeuse" (Espoir 2000), etc.

Bien sûr, cette démarche reste et demeure honorable. Mais c’était un risque. Risque parce que ces chansons étant des classiques, leur reprise devrait être à la hauteur des originaux. Risque parce Bsyd aurait pu s’y perdre. Risque parce que cela pourrait trahir un manque d’inspiration. Risque parce que le projet étant une collaboration, cette option afficherait une baisse de performance par rapport à Nasty Nesta. Risque parce qu’elle traduirait une paresse artistique…

• Quid de la structure ?
Cette sortie se range en principe dans la discographie de Bsyd. Enfin, en principe ! Mais sa structure laisse croire qu’elle serait plutôt une œuvre de l’artiste invité en featuring. Positionné Nasty Nesta sur deux couplets au milieu, qui plus est au refrain, n’était certainement pas l’idée du siècle.

Au contraire, elle impose à 75 % ses performances. C’est comme prendre du café chaud et boire de l’eau juste après. Nasty tente à sa façon de porter la pierre si haute que lorsque Bsyd intervient, on a l’impression de perdre en altitude. « Il nous sort quoi là ? », se demande-t-on.

Au final, Nasty Nesta, sans forcément le vouloir, fait de l’ombre à Bsyd. Nous n’irons pas jusqu’à dire que la collaboration est mal trouvée, mais nous dirons plutôt qu’elle ne colle pas. Du moins, il y a une incompatibilité de profils. N’empêche qu’on bouge bien avec la prod.

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