Bien sûr qu'on pourrait faire la moue, pour une raison ou pour une autre, mais l'évidence est tel que, nous nous contenterons de ne pas chercher à convaincre, mais surtout d’attirer l'attention sur certains aspects qui ont conforté notre réflexion.
Déjà, daignons prévenir ceux qui s’attendent à ce qu'on s'attarde sur la notion de diplômes ou de grandes études, ou des illusions du genre ; que nous avons mieux : car l'intelligence en musique ne relève pas du nombre d'années noircies sur des bancs, mais de l'ingéniosité que l'on a à faire grimper sa carrière, à comprendre les exigences du milieu, à connaître ses rouages (même les plus sombres) ; et à concevoir son travail par rapport à ses intentions d'ascension.
Alors, les accros de diplômes, rangez vos airs de suffisance et rentrez dans la réalité musicale.
Alors concrètement, pourquoi Blaaz serait-il si intelligent que ça ? Nous allons procéder simplement par énumération !
- IL NE FAIT PAS QUE LE BUZZ, IL FAIT AUSSI DU BUSINESS…
Entre ses shows, son rôle d’égérie, ses contrats publicitaires ou sa ligne de vêtements IFUCK, il a compris qu’une musique qui ne contribue pas à nourrir son artiste, est voué à le mourir. Il semble l’avoir compris, alors, autant dans sa façon de se vendre, que de rentabiliser ce qu’il fait, il y a toujours un sens accru des affaires, et de rentrée de pactole… parfois même jusqu'à l’extrême, de vouloir en dépenser trop peu, pour en avoir pourtant bien plus…
- IL SAIT PROFITER DES RELATIONS DONT IL DISPOSE…
Grâce à elles, il parvient à monopoliser les regards, voire donner l’impression en dehors du pays, d’être le seul artiste qualitatif, ou existant, dans l’univers urbain béninois, jusqu'à ne plus laisser le moindre espace aux autres.
- IL FAIT DANS L'ENTREPRENARIAT ARTISTIQUE…
Notamment avec sa politique de merchandising (vente de t-shirts, de casquettes, etc.). Ce qui permet de délocaliser, d'accroître et d’optimiser la rentabilité de sa musique.
- IL NE FAIT JAMAIS SES FEATURING AU HASARD… IL A TOUJOURS UN INTERET QUELQUE PART…
Soit par rapport à l’impact sur un pays qu’il envisagerait atteindre (vu qu’il ne sort officiellement, que peu du Bénin), ou encore par rapport à un type de public sur lequel il mise, ou mieux en raison de l’aura de l’artiste avec qui il partage le micro… Il semble qu’il sait calculer pour mieux se vendre lui-même…
- IL A DU FLAIR…
C’est probablement ce qui le rend utilement opportuniste. Car il parvient à profiter de sa notoriété pour produire d’autres artistes, afin d’en bénéficier lui-même en retour (soit financièrement, soit sur le plan relationnel, ou encore de la crédibilité structurelle, …)
- IL SAIT SE RENOUVELER PAR RAPPORT AUX TENDANCES
Il ne s’inscrit pas dans une ligne musicale figée, dans laquelle il s’enfermerait, ou qu’il s’époumonerait à défendre mordicus. Il fait ce qui marche pour faire marcher ce qu’il fait.
Bien sûr, on pourrait le critiquer ou lui reprocher de verser parfois dans du plagiat, mais en même temps, l’on pourrait assimiler cela, à une subtile (ou malicieuse si on veut) réutilisation de ce qu’il écoute, ou de ce dont les autres n’ont pas su suffisamment profiter. En gros, il sait prendre un peu des autres, et va au-delà !
- IL S’EST RAPIDEMENT ADAPTE A L’UTILISATION DES RÉSEAUX SOCIAUX
Alors qu’il a commencé avant la présence des réseaux sociaux, dans notre pays, à être une star, il a su, dès leur imposition dans notre vie, à fédérer efficacement autour de lui, ses followers. Puis, il a travaillé à entretenir avec eux, le contact, notamment, en s’affichant plus humain que dans sa musique, et quelque peu, en se faisant guide de ceux qui doutent, ou de ceux qui croient en eux et qui aspirent au mieux… Il a su partir de son expérience, pour essayer de donner à espérer d’autres. Résultat : il attire l’attention en ligne, et l’attractivité autour de ce qu’il présente après comme produits (musique, et dérivés)
