Il est acceptable que vous puissiez ne pas la connaitre. Pour cela, on ne vous en voudra pas, pour deux raisons. D'abord il y a sa nationalité et ensuite, on n'a pas l'habitude de regarder plus loin que le bout de nos nez. On ne porte généralement pas un regard sur ce qui se passe hors de nos quatre points cardinaux. Mais là où vous auriez totalement tort, c'est de ne pas prêter 216 secondes à Anycris après avoir entendu parler d'elle.
Elle est une meuf, mais elle reste #posey dans un style de mec. Coiffure plus teinte tendance garçon, bracelets alignés le long du bras, elle a tout ce qu'il faut pour être prise pour un bon gars. Pourtant, il ne faut pas se fier aux apparences : elle trap même mieux que des mecs. Et ça, elle le sait. Elle le dit haut et fortissimo. Son son est d'ailleurs bien dansant et conscient avec une allure afrobeat. Vous bougerez la tête, c'est sûr, tout au moins sur le refrain.
Avec un diplôme en Ingénierie Informatique section Développeur d'Application, c'est qu'elle en a dans la tête, et... dans le stylo. Puis de toute façon elle dit que tant que le courant passera entre sa feuille et son stylo, elle n'arrêtera jamais. C'est ça, sa détermination !
Quand ça parle de rap ivoirien dans le rang féminin, on pense à Nash. D'ailleurs Nash a fait un morceau avec Anycris, sur "Sassa Moi". Il faut y voir le symbole d'une vraie cohésion entre les représentantes du sexe féminin qui pourrait parvenir, un de ces quatre, à renverser la vapeur masculine.
Si les ivoiriens doivent désormais porter leurs couilles et assumer leur influence dans le rap, les béninois, eux, continuent toujours de chercher, rechercher celle qui pourra être la figurine dans le domaine, puisque depuis le silence de Beezy Baby, les choses sont en bernes.
Et pour revenir à Anycris, dites, vous avez compris les mots de son premier couplet en langue ?
