Avez-vous parfois l'impression d’être à l'aise dans votre propre pays ? Mangez-vous à votre faim et comme vous voulez ? Avez-vous l’impression d'avoir accès à u service de santé satisfaisant ?
Si vous répondez par l’affirmative à toutes ces questions, c’est que vous faites partie d'une minorité de personnes. Mais ce n’est pas le cas du plus grand nombre. Ce grand nombre qui voudrait pourtant avoir l’accès aux choses élémentaires : l'eau, l’électricité, la satiété, l’éducation, la santé, le logement, l’habillement, la sécurité, la libre circulation, etc. Ne sont-ce pas là des points basiques dont rêve tout citoyen ? Si tel est le cas, alors ce clip vidéo de Tyaf tombe bien et à point nommé. Et il faut de l'audace pour adressée ce message au Chef des Armées du pays.
Un décor sombre. Aussi sombre que la situation économique d'un pays où de plus en plus, la grande masse a l’impression que, de moins en moins, les gouvernants portent un regard sensible à sa situation.
C'est l'histoire d'un peuple qui trime jour après jour pour s'en sortir. Pourtant, il y a deux ans, ce n’était pas le plan prévu. Il y a deux ans, l’espoir vivait et était présent dans les yeux, dans les cris des femmes et hommes scandant les slogans de l’illustre personnalité devenu Président de la République.
C'est l'histoire d'un jeune représentant de la couche juvénile. Diplômé, il attend. Il patiente. Il espère, comme tout le monde, que sonne son heure. Mais avant cette heure, le chômage bat son plein. Et la famille se disloque à la perfection. Père licencié, mère incapable de retrouver le bonheur du commerce, frère en fugue, sœur déscolarisée et enceinte… Tout va de mal en pire ! C’est l'histoire de Sosso, mais c’est aussi l'affaire de toute la jeunesse.
L’artiste peut être humoriste, vanneur, ambianceur, amusant. Toutes ces facettes forment le carquois de Tyaf. Mais lorsqu'il s’agit d'un sujet aussi sensible que celui-ci, le regard s’imprègne d'un air de tristesse. De désarroi. De déception. Puisse ce « Message au Prégo » aboutir à qui de droit ! Puisse-t-il être entendu ! Et puisse-t-il être apprécié à s’ajuste valeur, car le pays en a encore théoriquement pour trois ans afin de devenir un "Bénin Révélé" aux béninois et au reste du monde.
