Pendant 12 ans, le groupe Apouké s’est effrité et a « traversé le désert » comme le dit Fikira. Mais finalement, cette sombre période a officiellement pris fin à l’issue d’une conférence de presse animée par Fikira, Space et Kékéli.
Qu’ont-ils faits chacun pendant ces 12 ans? Fikira a ouvert sa propre boîte (entreprise) et a entamé une carrière solo à l’instar de ses compères. Mais avec du recul, il qualifie cette carrière de « médiocre ». Kékéli lui s’est installé au Ghana et y a fondé une famille. Aussi, il a sorti deux albums et a appris l’art de la scène live. De son côté, Space (Yémandja) a eu une carrière solo marquée par la sortie de quelques singles à succès.
La séparation du trio est survenue par la force des évènements, a souligné Fikira. « Ce sont des évènements indépendants de notre volonté qui nous ont poussé à nous séparer ». Néanmoins une telle division a servi à quelque chose. En effet, les trois artistes assurent avoir gagné dans l’art de gérer les différends et les différences (religieuses) de leur public. Plaisantant sur le sujet, Fikira affirme que le groupe a un doctorat dans la gestion des crises.
Pour ce qui est du thème central de leur musique, le vent de réconciliation qui a soufflé ne l’a pas fait disparaitre. Au contraire, il est plus assis que jamais ! Les chansons de Apouké porteront surtout – comme c’était le cas il y a 12 ans – sur l’importance pour les africains de construire un bon futur à partir de leur culture ancestrale.
A présent, quel est le chronogramme du trio ? Apouké a pour objectif d’abord de combler le vide ouvert pendant 12 ans dans le cœur des fans. Pour cela, il prépare une compilation d’environ 40 morceaux (du groupe et des tubes en solo). Chacune de ces chansons faisant environ 6 minutes, Fikira annonce que le trio a au moins 240 minutes de chansons à offrir.
Par ailleurs, Apouké prévoit organiser un festival de réconciliation afin de lancer un message de paix pour les ménages, les politiciens et, à une plus grande échelle, au monde.
