Actualité politique et actualité musicale vont de pair. L’un se nourrit parfois de l’autre, ou s’imbrique en lui. C’est ainsi qu’un artiste peut par exemple prêter sa voix au peuple et présenter les aspirations de celui-ci à l’égard des politiques. C’est justement ce que fait Tyaf sur "Bouffer cadeau".
Cette sonorité reggae résonne comme un cri de cœur. Une clameur pour redresser les choses, faire remettre sur le droit chemin les personnes se trouvant sur un chemin tortueux. Remettre les choses en ordre, sans pour autant indexer un tel. Cette subtilité qui rappelle "Ounfo Djantchimin" sans rester dans son schéma traduit une préparation mûrie par les années.
C’est bientôt les campagnes. Le peuple sera peut-être encore duper se laisser duper par qui promet quoi. Après tout, les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient. Et pour Tyaf, "l’atalakou" aura beau changer, les réalités resteront. Il invite donc à "bouffer" tant qu’on peut et autant qu’on veut. En cela, "Bouffer cadeau" pourrait servir de crédo pour les jours à venir ; exactement comme "Ounfo Djantchimin" avant lui.
