Chez eux, toute abstraction est absente. Et aucune exaltation en dehors de la danse, n'est tolérée. La musique de ces quatre artistes tanzaniens est habillée d’une influence N'dombolo. Ce qui justifie leur goût prononcé pour la succession des roulements, pour le mouvement de balance du corps d'avant en arrière, pour le déhanchement du bassin et surtout, pour des tournures en saccades exécutées soit avec la tête, les bras ou les jambes.
Par contre, chez eux, il y a le contraste entre leurs instrumentaux (empreint aussi d'instruments traditionnels) et les thèmes qu'ils abordent. On décèle quelque peu, une exigence de clairvoyance ou plutôt d’interpellation par rapport à des faits, et des réalités données. Ainsi, le côté festif, ne déteint ni sur le caractère sémillant de leurs chants (ils chantent tous d’ailleurs), ni sur la gravité de leur message. Il s’agirait donc d’une astuce, celle de faire avaler l’amère pilule de la vérité, tout en trépidant de plaisirs. C’est même cela qui fait de « Yamoto Band », le groupe tanzanien urbain le plus en vogue du continent.
Quatre (04) mousquetaires de l’ambiance !
