Il y a une volonté de se regarder autrement dans cette initiative. Elle, qui semble consister à rassembler l’underground du Bénin dans une même sphère, dans un même cadre, pour aller de l’avant selon un même élan. Il y a indubitablement, la conscience que la désorganisation donne large espace à la minimisation, au bafouage, et à la perpétuation de la misère artistique. Il y a finalement une audace. Et le contenu est évocateur :
« Dans le cadre de la mise sur pied de la Fédération des Artistes Underground du Bénin (la FAUB), tous les acteurs du milieu Underground béninois à savoir les artistes, les promoteurs, les beat-makers, etc. sont conviés à une grande réunion le Samedi 05 Septembre 2015.
Lieu : Place des Martyrs de Cotonou
Heure : 15 heures
Ordre du jour : Constitution du bureau et détermination des objectifs de la FAUB. »
C’est indéniable donc, que le comité d’impulsion d’une telle démarche a su se mettre au-dessus de la mêlée dans son option d’engagement. Non seulement parce que, dans un contexte béninois, la rivalité, la méfiance, l’instinct soliste, la diffamation, la calomnie, est insistante ; mais surtout parce que, un tel projet appelle à une organisation méticuleuse et exige à mener le milieu underground vers un professionnalisme responsable. Un vent souffle donc. Des méninges doivent se remuer pareillement. Des idées doivent se profiler. Du pragmatisme doit se ressentir. Des statuts doivent être écrits. Des règles doivent être fixées. Des subdivisions doivent être opérées. Des rôles doivent être assumés. Des plaidoyers doivent être rédigés. Des financements doivent être visés. Et tant d’autres besoins à assouvir. De la précision, de l’englobement, de la méthode, et encore du professionnalisme.
Il n’y a que le 05 Septembre prochain, qui saura nous dire si l’Underground (on se demande bien lequel exactement) est prêt et apte à reformuler son destin et à en assumer les implications.
