Peut-être par révolte ou probablement pour outrager la permanente fourberie béninoise ? Peut-être pour s'évacuer de l'ombre ou plutôt pour braquer la lumière sur le travail d'équipe ? Ou finalement, peut-être parce qu'avec des images, ils peuvent se dire à travers d'autres ou se raconter aux autres ?
La pratique de ce projet photographique augure et génère des efforts de consentement, d'application, de subtilité, de tensions, de sacrifice, de volonté, d'attention, mais surtout de doigté.
Ainsi, se relient essentiellement, deux protagonistes : les photographiants et la photographiée. Trois projecteurs, un corps.
Comme pour figer l’instant en plusieurs moments. Comme pour prendre la mesure de ce qui échappe. Cet impromptu intenable, exprimé pour la plupart, dans un noir et blanc interlope, qui entretient et suspend le non-dit, le non-dévoilé. Alors, l’on s’évade. On vogue entre territoires interdits, et désirs de chair, entre préciosité charnelle, et dévoiement. Une bouteille cachottière par ci, un gobelet en hauteur par là, des dreadlocks pêle mêles ; et le soupçon de débordement, d’ivresse est dépeint.
Le langage est sensuel, insolent presque. Le style libre, spontané. Dans le processus de création de « Iruju Art », les trois photographes installent une situation d’échange et de recherche de l’image de chacun dans un jeu d’angles différents.
Que voit l’un ? Qu’aperçoit l’autre ? Ou mieux, que n’appréhende pas les deux autres, que le troisième peut capturer ? Cette géométrie relationnelle semble pourtant basée sur un paradoxe : la capacité de chacun des photographes à pouvoir aussi bien conserver son identité personnelle pour parvenir à une finalité identitaire collective.
Alors, chaque artiste a dû à la fois s’imposer, s’exposer, et se remettre en question. La nudité confère-t-elle toutes les libertés absolues ?
Il fallait donc, résister à la tentation de céder au laisser-aller de l’abrupt. Ne pas travestir le sens de l’imagé de chaque image. En faire un lieu de médiation caractérielle, corporelle, sociale aussi. Quelle contenance chaque corps de femme accorde à sa féminité originelle ?
Ainsi, le corps féminin, apparaît sous les flashs de (noms des trois photographes) comme une mise en scène axée sur la possible réalité fictionnelle, et la fiction réaliste.
Et bien que, quelque chose de luxurieux s’y dégage, dans un élan sexuel affirmé, la perception sous un regard en-dessus du lascif, pourrait permettre au spectateur d’appréhender des histoires de vies (débauchés ou recluses). Tout est peut-être dans l’œil sous lequel l’on se regarde.
Les liens du book
Consultation en ligne : https://www.yumpu.com/fr/document/view/54416559/iruju-ire-ayo-quand-le-corps-parle
Consultation en ligne et telechargement :
https://issuu.com/collectif_flash/docs/iruju_ire_ayo
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