Loin du Gogohoun, Sèna Noble ? Eh bien, oui, chers lecteurs. Nous ignorions tous en effet, que la chanteuse pouvait s'aventurer hors de son territoire de prédilection. Ici, il n'est plus question de se mouvoir les fesses, de faire onduler le ventre, de se tortiller les parties du corps, mais plutôt d'affecter le cœur, de captiver les ressentis, d'alerter les sensibilités. Depuis quand et comment ? Depuis la parution de son nouveau single « Gbetodà » et ; avec une flûte et une guitare électrique sous-jacente.
Cette chanson étonne, par sa transparence, par sa fraîcheur et nous rapproche de la mélancolie qui accoutre l'instrumentalisation. La voix de Sèna Noble intime avec verve, avec regret certes, mais surtout avec conviction. La foi lui coule sur les lèvres, comme l'eau du fleuve coule à travers ses jets. La pesée des paroles nous apprend qu'il faille confier à Dada Sègbo, toutes les injustices subies, toutes les ciselures orchestrées par les Hommes à notre égard. Il n'y a que le ciel qui défend le mieux. Sèna Noble serait-elle en train de devenir chanteuse religieuse dans une musicalité plus traditionnelle que le gospel ?
