Elle n'est plus la même. Une profondeur dans sa voix, vient compléter son statut de chanteuse. Son timbre a d'ailleurs gagné en limpidité. On le constate clairement, parce que ses mélodies sont policées, même sans excès d'effets studios. Elle n'est donc plus du tout la même. Et pour preuve de sa revitalisation : elle s'ouvre à elle-même.
En ce sens, "Nyona Tché" paraît comme une marche en avant vers soi. L'impression que nous avons en l'écoutant ; qu'elle tente de communier dans le plus simple et le plus authentique possible, avec sa propre foi, et par enthousiasme ; en témoigne.
Ainsi, nous sentons un plein d'exigences dans son travail, mieux : un refus du conventionnel, laissant un peu plus, place à la personnalité de l'artiste. Au-delà même de la contemplation de son appartenance (comme dans son premier single), s'implique la préoccupation renforcée du moi intérieur. On y entend une femme à détermination, à ambitions, qui apprend à s'écouter, qui semble prête à avancer malgré les travers propre au métier qui est le sien. Avancer sans peur ou du moins, avec un plus de certitude. Avancer, la voix haute, le timbre debout, prête à s'inscrire au revers de l'habituel qui ne lui ressemblerait pas.
Cette chanson de Faty est donc indéniablement un élan vers soi ; une perche de rêves, spécialement optimistes, tendue entre battement de tempo empreint d'allégresse, et mélodies nostalgiques, entre silences musicaux et paroles de sérénités. Elle nous convainc de ses convictions, nous conduit aux abysses comme aux faîtes, tant qu'on est au fond d’elle-même. Il s'agit presque d'une sorte d'anxiolytique auto-prescrite pour résister à quoi qui doive arriver.
Il n'est affaire que de chant, mais on sent bien qu'un moi revigoré retentit en Faty. Nyona Tché disponible en téléchargement libre ici.
