Comme une déclaration intestine, que l'on pensait moulue au-dedans de soi, mais débusquée pour entretenir un dialogue désabusé, cette reprise selon DAC et Ankaa nous prend par heureuse fascination. Elle est en effet celle d'une promenade, celle de deux voyageurs, de deux nostalgiques, de deux rentrées exotiques, mais surtout d’une promesse continuellement en attente enfin consentie, ressentie, et assouvie.
"Love de Cotonou" cultive ainsi le magnanime désir de toujours se ramener au pays de naissance, comme pour y retrouver une liberté presque innocente, totalement souveraine, qui vaut mieux que tous les privilèges de l’ailleurs.
L'émotion y est franche (autant à travers les images que dans les paroles), intense, aspirant à la densité du regard, à la beauté des mains liées, à la profondeur des rires heureux, à l'allégresse des gestes simples, et à la saveur de l'essentiel.
C'est en cela que pour nous, "Love de Cotonou" de DAC & Ankaa, recomposé et reconstruit par le beatmaker John Kida's : c'est plus que l'amour d'une ville, c'est l'amour d'être ensemble.
