Le rap va si bien aux sénégalaises !

Le rap n'est plus attribué qu'à la gente masculine depuis des décennies. Le sexe opposé se l'est aussi approprié.

Toutefois, pour raisons de mœurs, le rap féminin manque de ténacité en Afrique et particulièrement dans la sous-région. Deux talentueuses artistes, Coumbis Sorra et Déesse Major originaires du Sénégal, se sont tout de même imposées grâce à leur talent et leur capacité à faire du rare.

En quelle langue rappent-elles ? En Wolof (langue nationale sénégalaise). Très osé ! Ce qui, justement suscite une fascination spontanée ; comme le rap américain chez les francophones, pas besoin de comprendre la langue pour être sous le charme.

Différentes l'une de l'autre, ces jeunes rappeuses avancent dans un même registre et montrent leur cran face à la répression féminine en défiant des préjugés de réserve et pudeur qui depuis des siècles, se sont imposés à leur société.

Déesse Major, tel un polymorphe, change constamment d'apparences. Pas froid aux yeux et extravagante, elle n'hésite pas à monter sur scène vêtue de tenues provocantes; tous les styles lui vont comme des mitaines ! De plus, elle rappe parfaitement sans grands efforts.

Coumbis Sorra quant à elle, le regard innocent malgré sa rébellion, polyvalente, elle préfère la simplicité totale du point de vue vestimentaire. Issue d'une famille de griots et de frères rappeurs, Sorra agence tradition et modernité pour défendre les droits de la femme.

Ces deux personnages inversent les tendances mythiques de leur pays tout en mettant en valeur le Wolof qui au premier coup de tympans, paraît être une langue difficile mais qui s'adaptent bien au rap.

Déesse Major




Coumbis Sorra


  • Le plan de Dieu
  • Anandel
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