Angélique Kidjo a fait de ses 30 ans de carrière musicale, un riche parcours marqué de rencontres et d'expériences les unes plus inoubliables que les autres. Amnesty Internationale vient d'en transformer une, en corde pour son arc d'ardente militante des droits humains.
Une expérience ? La diva qui compte douze (12) albums dans son répertoire musical couronnés de plusieurs Grammy Awards, a dû fuir de son propre pays dans les années 1980, après des pressions exercées sur elle par le régime répressif de l'époque, pour que s'épanouisse son art. Alors, en lui décernant le prix d'Ambassadrice de Conscience l'ONG Amnesty International n’élève pas juste l’artiste mais reconnait la grandeur d’une dame au courage exceptionnel. « Un moment inoubliable sur scène ce soir à Dakar j’ai reçu le prix d’Ambassadeur de Conscience des mains de Youssou N’Dour et Salil Shetty, le président d’Amnesty. » a-t-elle déclaré la soirée de ce Samedi 28 mai sur sa page Facebook.
Sa voix plus qu’un instrument de travail est une puissante arme qu'elle met au service, de la lutte contre les mutilations génitales féminines, de la défense des libertés d’expressions, de l’éducation des filles en Afrique et d’autres formes d’injustice et d’inégalités sociales. Un combat qui s’harmonise parfaitement avec l’esprit de la distinction. Comme l’a rappelé Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International, lors de son allocution, le Prix d’Ambassadeur de Conscience « récompense des personnalités ayant fait preuve d’un courage exceptionnel pour combattre l’injustice. Angélique Kidjo et les membres de Y’en marre, du Bilai Citoyen et de Lucha sont tous d’ardents défenseurs des droits humains, qui mettent leur talent au service de la mobilisation ».
Noble Mérite, mais à quel prix ?
Lors de la conférence de presse la diva déclare : « Il faut qu'on fasse tout pour libérer Fred Bauma et Yves Makwambala de La Lucha en RDC. Cette injustice est inacceptable ». « Ces deux jeunes militants des droits aux libertés d’expression et d’association ont été injustement arrêtés aux cotés de 26 autres militants en mars 2015 dans le quartier de Masina (Kinshassa), lors d’une conférence de presse ou les forces de sécurité congolaises ont fait irruption. Il s’agissait du lancement du collectif Flimbi, dont l’objectif est de donner aux jeunes les moyens de participer au processus démocratique en République démocratique du Congo » ; Souligne le communiqué d’Amnesty International.
Et voilà à quel autre prix on peut mériter le prestigieux prix d'Amnesty.
Les autres lauréats du prix de cette année à savoir les mouvements citoyens Y en marre (Sénégal) et le Bilai Citoyen (Burkina Faso) font également de leur quête de justice sociale un cheval de bataille.
