Le Cameroun a trouvé la recette, alors pourquoi ne pas la cuisiner à sa façon pour en faire sa sauce ?
En tout cas, Reniss ne se prive pas, et semble maîtriser les ingrédients camerounais qu'il faut pour se tailler une place de choix dans la nouvelle génération de talents à suivre de près.
Elle a toujours été dans l'ombre de Jovi, lui faisant soit des backs, ou mieux l'appuyant vocalement sur certains titres de son album éponyme. Mais même dans l'ombre de Jovi, elle avait déjà sa personnalité, son orientation, son atout. Il ne suffisait que de se mettre en avant au bon moment. Et semble-t-il qu'elle l'a trouvé ce moment !
Après plusieurs titres éclectiques, en solo comme en featuring, Reniss, nous embarque dans son univers de prédilection.
Avec la sortie de "La sauce" qui pourrait devenir un vrai tube et peut-être "détrôner" la pala pala girl : Mani Bella et la grande Lady Ponce.
Sorti en décembre dernier, le morceau semble être à la hauteur du clip très illustratif et comique sorti en mai. L'œuvre, est une production du rappeur-producteur Jovi Le Monstre, plus connu avec le titre "Et P8 Quoi ?", patron de New Bell Music.
Dans "La sauce", Reniss met en valeur le côté moderne du "Bikutsi", un genre musical populaire des années 80, re-popularisé et adopté par Mani Bella et Lady Ponce.
Elle y parle des ébats amoureux d'une manière classe ou de l'érotisme tout simplement.
L'artiste met l'accent en premier lieu sur les maîtresses ou briseuses de couples qu'elle appelle les "voleuses ou gâteuses de sauce", avant de s'attaquer ensuite aux mégères, les invitant à s'occuper de leurs affaires menaçant ainsi : "ne met pas ton doigt dans ma sauce".
Une vraie sonorité à l'Africain, drôle et dansante, qui a déjà des prémices de buzz au Cameroun. Il ne reste plus qu'à insister sur la communication, dans la sous-région, et il se pourrait bien que Reniss ravisse la place à certaines vedettes.
Comme quoi, il est indéniable désormais que la musique camerounaise s'organise à gagner du terrain sur le marché musicale africain et international, avec ce qu'elle a d'authentique !
