On est tenté de dire "ce n'est pas trop tôt" ! Heureusement que Franko sait qu'après avoir "collé les petites", il faut les appeler !
Eh oui ! L'artiste camerounais le plus populaire du moment, nous est revenu avec un titre non pas essentiellement festif mais surtout porté vers la réflexion.
En effet "Téléphone" nous pousse à remettre en cause, notre rapport au téléphone de nos conjoints, lorsque nous sommes en couple.
Vous avez la fâcheuse attitude de fouiller les téléphones de l'autre ? Eh bien voilà votre remède !
Un son moqueur. Des paroles amusées et amusantes. Des attitudes démasquées voire tournées en dérision jusqu'au ridicule si possible. Des punchlines rigolotes. Des leçons de vie en couple parsemées le long du son. Franko y va avec un ton propre à son langage, et à son roulement de langue singulier. Et puis, il n'y a pas que ça ! Que dire du refrain si facile à répéter ? Que dire des images de la vidéo si marrantes ? Que dire des questionnements si vanneuses qu'elles nous donnent forcément à jubiler ?
"Mon téléphone sonne/ Tu es la première à décrocher .../ Attends, tu es devenue ma secrétaire ?/"
Nous avons donc là, une preuve indiscutable de ce que Franko est un talent de trempe. Parce que, malgré toute la pression qu'il aurait pu avoir par rapport au succès phénoménal de son premier single, il a su faire en sorte de ne ni chercher à nous refaire la même rengaine que "Coller la petite", ni chercher à faire ce à quoi l'on s'attendrait à priori venant de lui (du genre un titre de fesses ou de fête). Il déjoue ainsi les étiquettes qu'on aurait pu lui coller, et se construit en ne faisant que ce qu'il ressent le mieux.
"Téléphone" connaîtra t-il autant de succès que "Coller la petite" ? Peu importe ! Car Franko sait désormais ce que c'est : un artiste vrai. Ce n'est pas celui qui passe sa vie et sa carrière à se comparer à son premier succès, mais celui qui travaille à continuer à être lui même à chaque nouvelle sortie. Et ça Franko le réussit bien.
Alors, vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous êtes de ceux qu'indexent l'artiste camerounais : " Laisse le téléphone de madame, laisse le téléphone de monsieur "
