À l'occasion de son anniversaire Tyaf, l'artiste qui dénonce les abus et les faits de société, a publié sur son compte YouTube une nouvelle sonorité.
"Oun Sa Ta" (Tête Vendue) est un morceau dans lequel il raconte son épopée en confessant à ses fans comment il est devenu Tyaf Papa Yasir. Après maints sacrifices, il serait assujetti à des prohibitions dont entre autres l'interdiction de tenir des rapports sexuels certains jours et l'obligation de se vêtir en rouge avant de dormir… « (…) et ça c'est rien, nou kpo » confie-t-il (et ça c'est rien, il en reste).
Ce n'est pas la première fois qu'un rappeur béninois expose dans un single qu'il aurait fait des sacrifices pour réussir. On se souvient de Blaaz dans "Le Pacte" (sorti en 2012) et dans lequel le PDG du Self Made Men indiquait qu'il avait un accord avec le diable ; accord lui donnant cinq (05) ans de vie à compter de 2012. 2012 - 2017, cela fait exactement cinq (05) ans. Devrait-on s'attendre à une lugubre nouvelle dans les jours à venir ? Wait and see !
Mais revenons à Tyaf.
Tantôt persiflant, tantôt de nature sycophante, l'artiste nous montre ici qu'il peut toucher les cordes les plus sensibles du cœur en chantant le vécu. Mais ce vécu est-il réel ou plutôt dilatoire ? Aurait-il véritablement conclu une alliance avec les êtres du monde spirituel ? Quand on sait qu'à l'image des clashs, les thématiques de ligue diabolique renfle la visibilité des artistes, l'on pourrait se demander si "Oun Sa Ta" ne serait pas en réalité une mascarade.
Contrairement à son compère, Tyaf ne nous a pas fixé une échéance, mais il déclare entre autres interdits qu'il ne doit ni manger du haricot ni faire de concerts au bord de la mer.
Va-t-il être diète du haricot ? Surveillez son régime alimentaire …
