Le feuilleton "Gbavö" tant annoncé par la sortie en avant-première de quatre puissants teasers a finalement connu son épilogue par la sortie officielle du single de Credo Sedjro. Fait ou constat général, l'artiste qui tient dans son carquois plusieurs flèches a développé une personnalité jusque là caché : son caractère thug. L'avez-vous déjà écouté sur cette prod de Marshall Cyrano et mixée par Rauny-beatz ?
Qui se serait attendu à ce que le Credo Sedjro qui avait accompagné Djamile Mama Gao sur le single "Na Nou Ki" développe une thématique portant sur les fesses ? Dans son accoutrement typiquement africain, il chantait l'amour avec une voix vive où l'on percevait une émanation profonde de la béatitude humaine. À l'écouter sur "Gbavö", on se rend compte de la métamorphose de sa voix qui s'adapte au sujet. Loin de s'enfoncer dans les spirales de la modernité, il préconise un retour au pagne et il le fait avec des phrases chocs que seuls comprendront les initiés de la langue fongbé.
Ce qui est certain, c'est que Credo sait quand faire le thug, quand faire le responsable ou encore quand faire le thug responsable. En fait il peut allier à lui seul une multitude de personnages. C'est comme un lion qui sait quand rugir et quand être doux comme un agneau. Cette nouvelle personnalité que nous lui découvrons va sûrement lui faire du buzz. La raison ? Il ne se limite pas à un seul univers, un seul public.
S'il continue sur la même lancée, il ne fait aucun doute qu'il sera aussi redoutable qu'une armée de caméléon ! N'est-il pas, avant d'être un rappeur, un chanteur à la douce voix ? N'est-il pas aussi un beatmaker n'ayant plus rien à prouver !
Alors Credo thug ou conscient, lequel préférez-vous ?
Disponible ici : Crédo - Gbavö
