Ces dernières années, la carrière musicale de Keurblaan a connu des tempêtes des plus douces aux plus chauffés surchargées par des vagues de critiques et de controverses. Vous rappelez-vous l'épisode qui a tourné avant la sortie du visuel de "Pourtant je t'aime à la folie" ? Vous souvenez-vous de celle d'après la sortie du WAHH Cypher 3 ?
Devinez quoi ! Tout ceci sera dorénavant un lointain souvenir pour lui... (on l'espère). En effet, la rédemption est désormais possible pour l'un des plus vieux artistes de l'underground au bled. La nouvelle est tombée : Keurblaan est désormais signé par Nasty Nesta et DAC.
Le second avait sorti "End" littéralement signifiant "fin". Sauf qu'il s'agissait d'un nouveau début. Le premier avait sorti "Noubiyoyo" (son album) comme pour parler de renouveau, de nouveau départ. Mais ce qu'on ignorait jusqu'alors c'est que ce nouveau départ était (est) aussi valable pour Keurblaan, son désormais protégé. Un nouveau départ dans son épopée musicale et pourquoi pas une nouvelle naissance de sa personnalité artistique.
Par là même, Nasty Nesta et DAC viennent de signer le rappeur le plus audacieux et intrépide de cette décennie dans le rap béninois. Audacieux, dites-vous ? Oui, audacieux, mais encore persévérant ! Audacieux parce qu'il a osé défier le temps en ce qu'il est resté dans le rap depuis bien longtemps. Persévérant, parce que de la Génération 89 en passant par son changement de blaze à la nouvelle de la signature, ne voyez-vous pas le temps qui a coulé ?
Et pire, remarquez que malgré cette durée dans le temps, il n'a véritablement pas pu sortir la tête de l'eau. Et pourtant, pas d'abandon ! Comme un défi au temps, il lui a tenu tête.
Résultat : le temps lui offre une probable opportunité de passer de l'underground au l'offishal, car c'est justement l'objectif de cette nouvelle qui vient comme une bouée d'oxygène pour lui. Peut-être conviendrait-il de voir en lui l'âme d'un gladiateur, d'un des gladiateurs de l'underground ! Aguerri par ces difficultés, il saura probablement gérer cette aube nouvelle qui s'offre à lui.
Keurblaan sous Nasty Nesta et DAC, c'est également la preuve de la volonté des aînés de construire une passerelle avec la jeune génération qui végète dans les tribulations et ressent les chardons et épines dans la peau de ceux qui veulent décoller. N'est-ce pas là un bel exemple aux autres aînés ?
Comment ne pas finir cette rédaction sans mettre un dernier point aux points de suspension de la vie musicale de Keurblaan et lui souhaiter avec un point d'exclamation à la fin, une bonne chance !
