Et Djamile Mama Gao créa l'Afroslam

Son slam grandiloquent s'adresse à un public restreint amoureux des lettres et passionné de la poésie. Avant tout, c'est une part du champ sémantique du slam. Et pour cause, slamer revient à faire vivre la poésie. Une poésie qui accroche et qui émeut. Qui parle et qui "respire". Qui prose parfois, mais qui rend imagée un fait, une vie, des situations, etc.

Il arrive que ce slam ne reste accessible qu'à une classe de personnes et très peu à la grande masse qui se veut dans le groove, le mouve et la danse. Pourtant tant qu'il y a de l'ambiance, il peut y avoir du slam. Et c'est l'ambition que Djamile Mama Gao vise avec l'Afroslam.

« Je veux arrêter d'écrire que pour faire le poète […] Je veux réaliser mon fantasme d'enfance qui consiste à être sur scène et voir en face de moi des milliers de gens qui me répètent » a-t-il déclaré sur l'émission 90 minutes de la chaîne Canal 3 Bénin.

L'afroslam est, on peut le dire, une aube nouvelle du slam ; sa réinvention ; son intégration dans l'ambiance... C'est du slam distillé avec comme ingrédient de la mixture l'âme de l'Afrique. Ce sera, si ce n'est que ça l'est déjà, de la « musique africaine ambiancée avec une prise de parole fluide et épurée pour tous et tout le public ».

C'est cela l'afroslam de Djamile Mama Gao. Et avec, il suivra les traces de son rêve que tous partagent : savourer la musique autrement.

  • Le plan de Dieu
  • Anandel
  • audio/plan.mp3