Riche de sa notoriété, Sessimè explore de nouveaux horizons dans sa musique.
Tout démarre par une série de cris de bête. Au cœur de la forêt, elle entre en communion avec les esprits. Forte de son appui, elle se lance. Elle se lance si bien et si fort que son morceau embrasse plusieurs domaines à la fois, sans pour autant faire de l'amalgame. Elle maîtrise son sujet ; elle est maîtresse de sa langue fon.
"Ago n'do" n'est pas un clip fait dans le modernisme. C'est plutôt une marche en arrière, un clic pour rappeler à l'ordre. La mode d'accord. Mais un retour en arrière d'abord. Tant dans l'habillement que dans le rythme musical, c'est un appel à une réelle prise de conscience des africains. Puis il y a cette scène d'un repas partagé à trois dans un même plat. Typiquement africain, n'est-ce pas ?
Pourtant Sessimè, c'est la gentille dame qui chantait la joie avec "Haya". Mais Sessimè, c'est aussi une dame consciente de ses racines. Un homme sans culture est comme un zèbre sans rayure. Elle l'a compris.
