Loïse, une étudiante qui transforme le maïs en yaourt

Aimez-vous les yaourts ? Alors, vous allez adorer les yaourts Zema commercialisés par Loïs. Loïs GNONHOSSOU est une mercaticienne, étudiante en fin de formation en licence Sciences Naturelles. Auto entrepreneuse, elle transforme le yaourt "Akpan" en yaourt de maïs. Voici comment elle s’y prend.

Voluncorp : Quelles sont les raisons pour lesquelles tu as choisi d’auto-entreprendre ?

Loïs : Pour moi, l’entrepreneuriat, c’est la clé du développement d’un pays. Il est possible d’atteindre une parfaite réussite professionnelle, si l’on consent à auto entreprendre. C’est ce que nous visons.

Voluncorp : Mais pourquoi avoir choisi la commercialisation du yaourt ?

Loïs : Je n’ai pas vraiment choisi le yaourt par moi-même. Je dirais que j’ai eu l’idée sous l’inspiration du Saint-Esprit. J’ai compris qu’il fallait que j’apporte ma pierre à l’édifice pour ce qui est de la valorisation de nos produits locaux. Je me suis mis à penser à la modernisation du yaourt africain Béninois que nous consommons tous, le Akpan.

Voluncorp : D’où le yaourt Zema. Justement, quels sont les arguments qui plaident en la faveur de ce produit ?

Loïs : Le yaourt de maïs que nous commercialisons est riche en probiotique. Ce sont des micro-organismes capables de reconstituer la flore intestinale. En termes simples, cette gamme de yaourt aide l’intestin dans son rôle de barrière protectrice. Il empêche le passage des microbes dans le sang. Résultat, diminution du poids corporel garanti. Par ailleurs, Zema participe à la reconstruction de la flore vaginale chez la femme.

Voluncorp : Quelles sont les étapes de préparation du yaourt Zema ?

Loïs : Ah ! ça, ça prend beaucoup de temps et d’énergie. On commence d’abord par trier puis laver le maïs (1). Ensuite, on stérilise le maïs obtenu après triage et on retrie afin de supprimer les microbes (2). Après, on passe à la mouture et au tamisage (3). À partir de cette étape, nous obtenons de l’amidon. C’est après cela que nous passons à la phase de préparation proprement dite (4). On prend une partie de l’amidon et on y ajoute un peu d’amidon cuit. À cet amidon combiné, on ajoute successivement du sucre, du lait et de l’arôme (5).

Voluncorp : Y’a-t-il des difficultés que vous rencontrez dans la conception du yaourt ? Si oui, lesquelles ?

Loïs : Oui, on ne va pas le cacher. Nous rencontrons beaucoup de difficultés. Pour commencer, on a du mal à trouver la matière première. Ensuite, l’emballage et les étiquettes. On ne les a pas souvent à un prix réduit. Enfin, nous avons du mal à financer la communication sur le yaourt Zema comme cela se doit. Donc, pour résumer, nos difficultés sont surtout d’ordre financier.

Voluncorp : Mais malgré ces difficultés, tu parviens à commercialiser le produit. Justement, tes clients sont-ils toujours satisfaits ?

Loïs : La grande majorité est satisfaite. Nous n’avons pas encore reçu de critiques négatives. Mais c’est plutôt à propos du prix que certains clients se plaignent. Ils trouvent que le produit est trop cher. Cependant, ils finissent par en acheter. D’autres, par contre, ne discutent pas. Ils nous font confiance, soutiennent l’initiative, et nous demandent même beaucoup de livraison.

Voluncorp : En parlant de livraison, comment acheter le yaourt Zema, et comment se le faire livrer ?

Loïs : Notre yaourt est, pour le moment, commercialisé en deux endroits. Le premier, c’est le restaurant Yasin à Arconville (Calavi). Et le second, c’est le CPL Bio Bénin à Calavi, en face de la Mosquée Centrale. Pour ce qui est de livraison, lorsque la commande du client atteint au moins 5 pots, sa livraison est gratuite. Pour passer commande, il suffit de nous contacter au (+229) 67 328 837.

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