Le moins qu’on puisse dire c’est que Djamile Mama Gao a eu un agenda quasiment surbooké depuis plusieurs mois. En effet, il y a vingt-huit semaines de cela, le slameur informait déjà, de sa présence assidue en studio, pour l’enregistrement de son premier album. Un processus qui aurait même été entamé bien avant. Et voilà que le 14 novembre 2018, Djamile annonce officiellement la fin de l’enregistrement de son disque qui pourrait bientôt faire l’objet d’une parution.
Pourtant, durant tout le mois d’octobre, il était en résidence de création et d’adaptation avec la troupe artistique « MRFA » (les Messagers pour Raviver la Flamme Ancestrale). Pendant trente (30) jours donc, il a été question pour l’artiste, de renouer avec sa fibre identitaire et son engagement patrimonial. En effet, le slameur, a fait une immersion dans l’univers du Fâ, pour un spectacle théâtralisé présenté au Togo, lors de la Foire Internationale du Livre de Lomé qui s’est tenue du 08 au 12 novembre 2018.
Ensuite, Djamile Mama Gao, a enchaîné avec l’inauguration de « L’apéro des arts » à l’Institut Français de Cotonou. C’était le jeudi 15 novembre 2018, à l’occasion d’une soirée intimiste, artistique et thématique, au cours de laquelle plusieurs talents de plusieurs disciplines différentes ont tenu en haleine un public en quête de partage, d’amour, d’érotismes, de dégustation unique, et de sensations privilégiées.
On aurait pu ainsi s’imaginer, qu’après cette succession d’activités, Djamile Mama Gao, prendrait une pause avant de se remettre au travail. Mais non ! On le voit annoncer juste après, qu’il est en France aux côtés du percussionniste Sheyi, et de la danseuse Sidoine Lucrèce dans le cadre du projet « Air Artistes ». Etant donné qu’il s’agit d’un pont aérien artistique entre la France et le Bénin, d’un jumelage d’Archimusic avec un collectif transversal à Cotonou (chorégraphes, musiciens, slameurs, percussionnistes), qui donne naissance à des performances, entre mots, mouvements et musiques du monde contemporain ; Djamile et ses pairs béninois vont travailler avec deux musiciens de parcours français (Yves Rousseau, contrebassiste et Emmanuelle Brunat, clarinettiste). Ensemble, ils vont faire une résidence de création et une série de représentations. Ladite résidence a d’ailleurs commencé à l'Espace Robert Doisneau (Meudon), le lundi 19 novembre 2018, et prend fin le vendredi 23 novembre 2018.
Et justement, en soirée, le même vendredi 23 novembre, à partir de 20h30, le collectif béninois et français, donnera son premier spectacle au lieu même de leur résidence de création. Ensuite, une représentation est prévue le samedi 24 novembre 2018 à partir de 15h15, au Café Culturel De La Baignoire. Puis, le jeudi 29 novembre 2018 à 20h30, au Conservatoire Municipal Jacques Ibert. Et enfin, le samedi 1erdécembre 2018, à 19h00, ils finiront leur série de représentation à La Maison du Val de Meudon.
Baptisé « 4M PERFORMANCE », ce spectacle itinérant, sera l’opportunité idoine pour que le slameur Djamile Mama Gao, démontre de toute sa légitimité émergente dans le slam béninois et africain.
