Les 03 raisons pour lesquelles le concert Kaléta Kaléta Gbooo est historique

17 h à 01 h du matin, 08 h. 08 h de show non-stop au palais des congrès du stade Matthieu Kérékou. 08 h au cours desquelles les murs ont vibré au rythme des instrumentaux des singles joués par Lord DJ. 08 h pendant lesquelles les spectateurs ont vu défiler une pléiade d’artistes (musiciens et comédiens) mus par le désir de soutenir Tôgbè Yéton.

Le label Méko Prod la fait. Il avait promis un concert historique pour son artiste hué et (sévèrement) critiqué à ses débuts. Il a tenu parole. Rappelons que le show s’est déroulé en trois phases. D’abord, le passage des artistes underground. Ensuite, celui des « over-grounds ». Et enfin, le dernier chapitre, la prestation de Tyaf et de celui qui a fait le pont entre l’under et l’overground en seulement un an ! Tôgbè Yéton.

C’est surtout sur ce dernier point qu’on peut affirmer que Méko Family a réalisé un concert historique. En fait, 03 raisons le justifient.

Premièrement, le monde présent au concert. Entre 17 h et 20 h, seuls les gradins du haut étaient remplis. Lentement, les autres espaces vides aussi. Puis entre 21 h et 23 h, l’apothéose ! La salle était pleine. Oui, pleine. 6.000 places occupées, sans compter les membres du staff restés debout près du podium. En musique urbaine, jamais il n’y a eu autant de monde pour un concert au nom d’un seul artiste. C’est historique !

Deuxième raison, le nombre impressionnant d’acteurs culturels présents. Kaléta Kaléta Gbooo, ce n’était pas que la Méko Family. C’est aussi le soutien de plusieurs artistes. Ça a d’abord commencé sur les réseaux sociaux grâce à de nombreux posts. Ensuite, l’achat de plusieurs tickets par des artistes et personnalités de haut standing du pays. Des jeux avec à la clé des tickets du concert à gagner ? On en a eu. Des artistes qui ont acheté 20,30, 50 tickets ? On en a vu. Enfin, le jour du concert, le nombre de labels présents. Il y avait des labels peu connus, d’autres plus connus et certaines de grande envergure. En fait, c’était un melting-pot de la majorité des labels de musique urbaine du pays venus participer au concert de Tôgbè Yéton.

Troisième raison, l’envergure culturelle que Méko Prod a imprimée au concert. Jamais il n’y avait eu autant de divinités du panthéon de la culture béninoise en un seul concert ! Egunguns, zangbéto, gambada ... tout y était. Et même un hibou ! Aussi, la mise en scène orchestrée dénote d’une ingéniosité.

Ingéniosité traduite par la danse des zangbéto sur roulement de tambour et battement de tam-tams pendant plusieurs minutes, les paroles d’initié de Tyaf, son entrée sur scène, le passage des egunguns, l’arrivée de Tôgbè, la présentation du gambada de Tôgbè, etc. Sans oublier les déplacements de la divinité sur ordre de Tôgbè. Il y avait une part culturelle et cultuelle dans ce concert. Ça, c’est historique !

La dernière raison qui fait de concert un concert majestueux, c’est la déclaration de Dah Adagboto. « 6.000 places prises. Concert sans sponsors, sans panneaux et sans budget. » Effectivement, c’est sans budget que l’événement a été organisé (nous avons vérifié). C’est vrai, des concerts sans budgets, il y en a à foison. Mais des concerts sans budget avec autant de succès, il y en a peu. Et ça se compte au bout des doigts.

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