Ce n’est plus vraiment un secret. Un nouveau projet de promotion musicale a vu le jour, et il se nomme projet Koburu. Dans un environnement où les initiatives du même calibre se multiplient, il reste difficile de reconnaître le bon grain de l’ivraie. Et pourtant, nous y sommes finalement parvenus grâce à cet entretien avec Kelvin Flatin, son initiateur et fondateur du label High Level Music. Il nous en explique les origines, la programmation et la finalité.
Le projet Koburu, quel est son origine ?
Le projet Koburu est né suite à une remarque. Nous avons constaté qu’en termes de potentialité dans la musique urbaine, la cité des Koburu n’est pas à la traîne. Pour autant, nos talents manquent d’opportunités, de creusets qui pourront les aider à exprimer leur talent et promouvoir leurs œuvres. Pour apporter notre pierre à l’édifice, nous avons initié ce projet. Pourquoi ce nom ? Parce qu’il s’agit de Parakou, la cité des Koburu.
Justement, pourquoi le choix de Parakou ? Pourquoi pas Cotonou, Porto-Novo et les autres régions ?
Jusqu’à présent, la vague musicale du pays reste concentrée au sud. Les artistes du sud, notamment Cotonou et Porto-Novo, sont les plus connus. En plus, à majorité, ils constituent les animateurs du showbiz. Ce qui fait que les opportunités de promotion des œuvres musicales y sont plus accrues. En revanche, au nord, ça dort. Ça dort encore.
Donc, le lancement du projet Koburu revient à répondre aux besoins dans le nord ?
Oui, voilà. Même si Parakou est une grande métropole et qu’elle compte de nombreux artistes dans ses rangs, elle reste un peu en retrait. Le label High Level Music envisage donc de promouvoir leurs potentiels. Maintenant, pour tout dire, nous ne comptons pas seulement rester à Parakou. Le projet est conçu de manière à s’étendre vers les autres villes.
Promouvoir leurs potentiels ? D’accord, mais comment ?
Le label compte embrasser toutes les « filières » de la branche musicale. Sa première phase consiste à procéder à des sélections : artistes underground relativement connus, artistes guest, beatmakers et ingénieurs sons, plateformes de promotion musicale, et promoteurs de spectacles. Ensuite, nous passons à des séances studio en vue de faire des enregistrements. Troisième étape, la réalisation de clips vidéos par des profils bien choisis. La quatrième phase consiste à enregistrer les artistes et leurs œuvres au BUBEDRA. Et enfin, la dernière étape, la promotion à Parakou, au Bénin puis en Afrique des œuvres conçues.
Visiblement, tout est bien tracé. Vaste programme en effet, mais sur quelles bases les participants sont-ils sélectionnés ?
Nous avons mis en place un comité composé d’une part d’acteurs du milieu, qui sont de fins connaisseurs de l’environnement musical, et d’autre part, des responsables de notre label. Un appel à candidature est lancé, et les artistes désireux de participer envoient leurs chansons pour audition. Par la suite, le comité choisit les artistes les plus talentueux. Les critères de sélection ? Je ne peux tout dévoiler, mais je peux dire que nos arbitres ne prennent que ceux qui peuvent offrir des messages sérieux, consciencieux et éducatifs.
En parlant d’inscription, les artistes peuvent-ils toujours adhérer au projet Koburu ?
Oui, pour cette première session, nous continuons de recevoir des candidatures. Notre calendrier reste souple… mais plus pour longtemps.
Comment faire pour s’inscrire ?
Rien de plus facile ! Il suffit de nous écrire sur notre page Facebook High Level Music. Cela dit, pour les artistes spécialement, nous demandons de joindre à la demande au moins deux singles. Le jury les écoutera et décidera. Seuls ceux qui seront retenus seront recontactés.
Généralement, les projets dans le hip-hop s’annoncent à coup de renforts médiatiques, mais après tout coule. Concrètement, qu’est-il prévu en termes de communication avant et après le projet ?
Nous pensons que le projet Koburu est une première dans le septentrion. Nous voulons sortir la musique urbaine du nord au pays de ses retranchements. Le travail a donc a été longuement réfléchi et mûri. Nous comptons donc y adjoindre tous les moyens possibles.
Concrètement en termes de communication, il est prévu :
• Présentation du projet aux acteurs du showbiz dans le septentrion et à Cotonou
• Présentation du projet au grand public (communication sur les réseaux sociaux, radio tour)
• Diffusion des singles dans les bars restaurants, vip, radios, et sur les médias sociaux sur toute l’étendue du territoire
• Showcases, spectacles grand public
• Réalisation et diffusion de clips vidéo sur les chaînes de télévision et les sites communautaires
• Passage en radio pour la promotion des singles
• Distribution du projet sur les plateformes, etc.
Comment imagines-tu le projet dans 2, 3 ou 4 ans ?
Je souhaiterais qu’il soit reproduit dans d’autres régions du pays comme Natitingou, Dassa, Bohicon ou même Malanville pourquoi pas !?!
Besoin d’un soutien particulier ?
Inclusif, ce projet a un caractère participatif. Je demande donc à toute bonne volonté qui souhaite apporter une quelconque contribution, peu importe la nature, à ne pas hésiter. Elle sera la bienvenue.
Mot de fin
Merci à tous ceux qui croient déjà en ce projet et nous apportent leur soutien. Merci pour l’interview, et RDV en décembre pour le 1er épisode du projet Koburu !
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