Pendant que s’égrène les derniers jours de l’année 2019, AKN égrènerait, lui, les dernières heures de sa carrière. Il l’a fait savoir dans un long post dans lequel il relate les coups bas connus, les échecs, sa passion, son manque de visibilité, sa persévérance, ses maigres victoires, etc. Un cocktail d’émotions que nous vous proposons de (re)lire sur sa page Facebook.
Officiellement, AKN serait venu au terme de son voyage Sa carrière s’achève sur une note plus ou moins salée. Cependant, même si cette information peut s’avérer fonder, pour l’heure, il reste possible de se poser une question : AKN aurait-il annoncé cela pour grappiller de la visibilité ?
• Abandon de carrière, le coup de buzz ?
Bien sûr qu’une carrière peut prendre fin à n’importe quel moment. Et généralement, des signes avant-coureurs apparaissent. Par exemple, l’artiste se met plus ou moins en retrait. Parfois, il ne fait aucune sortie, ou alors il sort un titre, patiente le temps de la promo, et annonce ensuite la suspension de sa carrière. Mais le procédé qu’adopte AKN est loin de celui-ci.
D’abord, il sort un single. Malheureusement, le morceau, quoi que très festif et dansant, ne bénéficie pas d’une bonne audience. Il stagne, comme la majorité des autres sorties de AKN. Et quelques heures après la mise en ligne, le rappeur poste : « Mes adieux à la musique » Mieux, dans la publication censé clamer la cessation d’activité, il crée un crochet et parle de son dernier titre comme le kilimandjaro de sa carrière.
Il informe de la sortie le clip vidéo et conclut qu’après cela plus personne n’entendra parler de lui. Evidemment, cela peut vraiment signifier la fin de sa carrière. Mais dans le même temps, cette démarche laisse à penser que AKN souhaite gagner plus de visibilité. Se positionner en dessous des projecteurs avant de sortir son « dernier » clip vidéo. Au final, ce pourrait être une stratégie de communication relativement affinée.
• Quand renaît le débat du public difficile
Qu’il s’agisse d’une stratégie de communication ou que l’annonce de fin de carrière soit réelle, AKN bénéficier du soutien de plusieurs artistes. Beaucoup, en relayant sa publication ou en la commentant, soulignent que les réalités qu’il évoque sont fondées. D’autres vont jusqu’à dire que le public béninois ne soutient pas toujours ses artistes et préfère offrir un soutien hypocrite à titre posthume. D’accord, on suppose que c’est vrai.
Quand on envisage de construire une maison, on prend assurément soin de réaliser des prévisions, des études de terrain. Un bureau d’études peut étudier la faisabilité du projet, analyser le sol, les exigences de la construction, etc. N’est-ce pas qu’il manque de sagesse celui qui lance un projet d’une telle envergure sans considérer tous ces paramètres ?
Le principe reste le même pour ce qui est de la musique. Le public est peut-être difficile, mais ne fallait-il pas s’en informer avant de devenir artiste ? La logique voudrait que oui. Après tout, qui va loin ménage sa monture.
• Une fin de carrière sur le rasoir
A la lecture des commentaires engrangés par AKN, il semble que son public lui reste fidèle et ne souhaite pas son départ. Voilà justement ce qui pourrait servir d’échappatoire s’il s’avérait que l’annonce n’était qu’un coup de buzz. Après la sortie de sa vidéo prochaine, AKN pourrait évoquer l’amour du public comme prétexte pour revenir.
Une publication dans le style « J’aime trop la musique, et mon public me réclame. C’est avec plaisir que j’ai lu vos nombreuses sollicitations. Merci du fond du cœur, le combat continue. Je n’arrête pas, les vrais me soutiendront » suffira pour faire passer la pilule de l’arrêt de carrière.
Pour ainsi dire, si sa décision n’est pas encore définitive, AKN pourrait confier au public le soin de décider de la suite. Il pourrait donner la possibilité à celui-ci de décider si oui ou non, il stoppe ses activités musicales. Une porte de sortie s’ouvre… D’ailleurs, il l’a écrit : « Le bilan de cette année décidera s’il faut continuer ou pas. J’ai reçu tellement de soutiens en privé et sur les autres réseaux. Je ne pouvais pas imaginer être autant suivi. » (AKN)
