Kidson Boy : quand la "Vie de rue" s'achève sur une note très triste

Il ne nous a fallu qu'une seule écoute et une seule vue pour nous rendre compte du talent qui pourrait éclore dans ce groupe si un travail artistique était réalisé. Le duo parvient à vendre son univers. À plonger l'audimat dans le contexte. Et à le ramener ensuite dans la triste réalité. On va détailler tout cela dans cet article. Mais avant, il faut dire qu'il y a une familiarité entre l'instrumental de "Vie de rue" et un morceau sorti en 2009.

Une copie de beat ?

Difficile à dire. Difficile de répondre à cette question d'un seul trait. Mais qu'on se le dise sans se le cacher : il y a trop de ressemblance entre "Vie de rue" et "Replay" de Iyaz, tube planétaire sorti en octobre 2009. Bien entendu, le but n'est pas de ternir le travail artistique approfondi qui a été exécuté par Kidson Boyz – on l'a dit dans l'introduction : ils ont du talent – mais plutôt de relever la petite remarque.

Entre le tempo des deux morceaux et le gimmick de leur instrumental, tout laisse penser que le deuxième, "Vie de rue", prend son inspiration dans le courant du premier, "Replay". Allez, soyons sympa : tant qu’il n’y a pas plagiat, on peut laisser couler !

À bad boy, vie facile

Ce qui semble au départ n'être qu'un essai, devient un coup de maître. C'est avec succès que Kidson Boyz restaure et montre la vie de rêve qu'on caresse tous. Belles caisses, bolides, cash, bling-bling, vêtements et chaussures de luxe, femmes… qui pourrait dire qu'il n'a jamais souhaité disposer librement de tous ces biens ? Or, c'est justement là que le bât blesse. Il faut faire des sacrifices pour les avoir. Le collectif qui chante "Vie de rue" en est conscient.

On en est conscient puisque dès l'entame du morceau, il accueille l'auditoire avec un « J'ai risqué ma vie, je me suis mis dans la rue pour faire des tunes. » Le décor est ainsi planté. Puis tout au long de l'histoire, on découvre les joies du métier de dealer, les bijoux qu’on acquiert, la notoriété qui en suit, etc. Mais tout a une fin !

Et la fin que présente Kidson Boyz reste tragique. Aussi profonde que l'épée d'Arthur, elle s'enfonce dans la peau du dealer et lui fait perdre les pieds. Tout bascule, tout redevient sombre.

La finalité douloureuse

Plus qu'une simple mise en scène, "Vie de rue" colle à l'image même qu'on se fait de la vie de rue. L'esthétique avec laquelle l'équipe en charge du tournage la présente adopte des allures de Faits Vécus. Mais au-delà de la simple représentation, l'idée reste de pousser au questionnement :
(A-) Faut-il consentir au sacrifice de sa vie de quiétude pour la vie de rêve ?
(B-) Faut-il demeurer dans la hess mais conserver sa sérénité et sa paix intérieure ?

Quelle est votre réponse ?

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