Soit Fo Logozo tire la sonnette d’alarme sur un fait qu’on décrie tous, soit il aborde avec humour des faits de société. C’est avec cette ligne directrice qu’il s’est révélé à nous, et c’est la même ligne qu’il conserve pour sa prochaine sortie musicale. Inutile de le dire : Fo Logozo, du haut de ses nombreuses années de carrière, peut se rafraichir et créer l’inattendu.
Dès les premières notes de Dèdè, il situe le contexte. Il se présente comme une personne lambda disposant de biens matériels, mais qui est égocentrique. Grâce à cette description, systématiquement, on se trouve captivé et l’on souhaite découvrir la suite. Une fois cette étape franchie, Fo Logozo enchaine avec un refrain chanté qui contraste avec les couplets.
Fidèle à ses propres codes, il introduit dans sa production des vers inspirés de proverbes. Par exemple, avec adresse il exploite le dicton selon lequel celui qui monte sur l’arbre est forcément celui qui en descend. De fait, il indique qu’il convient de faire preuve de compassion et d’attention, même quand on est riche.
Les bases de son exposé ainsi présentées, Fo Logozo créé le suspens. En construisant l’ossature de Dèdède cette façon, il réussit adroitement à captiver l’attention et pousser à la réflexion. Cette recette miracle qu’il met en œuvre depuis longtemps continue de faire effet. Non, Dèdè n’est pas de ces morceaux mainstream, mais il se range parmi les plus agréables à l’écoute.
