Vous avez dis « recherche musicale » n'est-ce pas ? Bah voilà : nous sommes servis. Et à en croire nos tympans, l'on ne saurait classer de manière banale ce son à la fois si enraciné et si dévergondé (dans le bon sens du terme). Naria tente le charme à triple résonance. D'abord rythmique, ensuite symphonique, puis mélodique. Et franchement, ça lui marche. L'on se retrouve à la fois dans une approche universelle et afro-électro.
Mais que vient chercher du dubstep dans une orchestration afro ? C’est donc là que notre contentement est enchanté. Nous avons les yeux et la bouche ouvertes et l’on s’écrie : « nom de Dieu ! C’est osé ! C’est beau ! ».
C’est la première expérience béninoise dans ce grésillement musical et on espère bien que ce ne sera pas la dernière. Pour ceux qui ne le savent pas : En 25 ans de rap français, Youssoupha a été le premier à ramener le dubstep des Etats-Unis. C’était sur « La vie est belle » de son album « Noir Désir ». Donc, là, quand on l’entend pour la première fois dans la musique béninoise, il est de quoi être bien heureusement étonné. Ça voudra signifier que nos ingénieurs de sons, s’adaptent promptement et efficacement aux mutations actuelles. Ça voudra dire que Nick et l’écurie Witch Ent. n’ont pas finit de nous surprendre.
En tout cas, on en est sûr, Naria ne va pas tarder à s’attirer une meute de fans. Et c’est le seul mal qu’on puisse lui souhaiter !
