Premier single. Première secousse. Et puisqu'on en parle : « Parlons-en » ! A l’intérieur de lui-même, l'on sent bouillonner cette volonté de rugir, de ronger aussi ces habituels habitudes qu'entretiennent les béninois. Sa langue est celle de ceux qui refusent le silence menteur. Parfois à tort, mais là, sans aucun doute, à raison. Bonheur, voici un artiste qui, pour exprimer la vigueur de sa vérité et pour aller vers l’essentiel de son message, prend le risque des images. Vous ne serez pas seulement captivé mais aussi choqué, offusqué, parfois froissé, surtout consterné, mais (si vous avez l’honnêteté de le reconnaître) convaincu.
N'est-ce pas vrai que dans notre pays, « On échange l’impolitesse comme de chaudes salutations » ? Ou omettons-nous les « Nonwé Yomin » que nous nous lançons dans la circulation juste parce qu’on est soi-disant pressé ? N’est-ce pas vrai que dans notre pays, « On voit plus de paires de fesses et de seins à la télé » et que des feuilletons venus de on ne sait où, désorientent nos jeunes sœurs ou nos frangins ? Alors pourquoi « on s’étonne que la jeunesse soit sexuellement orientée » ? N’est-ce pas vrai que dans notre pays, « les politiciens sont les seuls exemples de réussites », et que devenir agriculteurs, artistes ou autres choses, est preuve d’échec sociale ? Pourtant, nous nous plaignons, que ces mêmes politiciens nous pillent. N’est-ce pas vrai que dans notre pays, « ça claque (plus) de billets quand les gens décèdent » plutôt que lorsqu’il faut les aider à se soigner afin qu’ils vivent ? Et des exemples de la sorte, il y en a tout le temps et partout dans ce premier single que Bonheur vient de dévoiler.
Ce son "Parlons-en" est donc, un melting-pot thématique, qui, bien qu’étant des auto-reproches, prend le sens d’une démarche cathartique. Une démarche qui vise à soigner, pour faire plus commun. L’évocation posément âpre, souvent tendrement violente, de nos réalités est censée nous conduire des ténèbres à la lumière, de l’évanouissement au réveil ou de l’erreur à la correction. Nous constatons à travers cette production raffinée et sans encombre d’inutiles instruments, que notre artiste pèse la densité de ses mots avant de les dire. Car pense-t-il « pour rêver de paix, il faut avoir du pain ». Preuve encore, que le slam béninois s’intéresse aux béninois, s’attèle à se réactiver et à être plus compétitif.
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