On ne choisit pas d'évoquer un tel single. Il s'impose à nous. D'abord par son utilité, ensuite par son émotivité, après par sa subtilité ett enfin, par sa portée.
« Stop Ebola ! » est comme un bourdonnement d'abeilles qui rôdent et qui ne cessent de bruiter, sans que jamais l'on ne puisse l'interrompre, sans que jamais l'on ne veuille l'interrompre. Parce que non seulement, le message est actuel mais en même temps il est opportun.
Et au-delà de la sensibilisation, au-delà de la prévention (vu que des gens n'y croient toujours pas), il y a, à priori la rencontre des langues (du Bariba au Fongbé, du Dendi au Mina et au Goungbé, en passant par le Français, sans omettre de frôler l'Anglais). Mais surtout, il y a dans « Stop Ebola ! », l’appel à la communion, le besoin de désillusionner, accompagné d’une pincée de ras-le-bol. Tout un mélange pimenté qu’assaisonne finement Yanic « Nick » Tchaou (l’ingénieur de son), avec une orchestration si universelle qu’on est incapable de restreindre strictement « Stop Ebola », dans un genre. Puis, il y a ces phrases : « J’ose croire cette maladie naturelle », « Le Nord, tu en fais trop », « Ebola is serious », « Agissons, Nos mains tenant ! »… Preuve que les artistes qu’a invités Valère VIGNIGBE (l’initiateur), ne sont pas dupes des complots, des mensonges, des cachotteries du monde et des africains envers eux-mêmes. Ce single nous concerne, il est urgent de lui tendre les oreilles.
