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Ils ne voulaient, sans doute pas, se restreindre dans des casiers prévus et fermés. On le devine plutôt aisément en faisant attention à leur nom : Agamah ! Qui correspond en français à "Caméléon". Seulement pour l'instant, ils restent tout à fait de vrais disciples du hold-style. Qui leur va si bien. Autant dans la configuration de leurs clips, que dans leurs styles. Mais ne vous y trompez pas, leur flow est bien plus scandé qu'à l'époque des Notorious ou des Sakpata Boys. C'est même en cela, qu'on peut prétendre que ce duo fait duel avec ce à quoi, l'on aurait pu s'attendre à l'avance de leur apparence. L'habit ne défait pas le bon rap, heureusement ! Car en réalité, ils ont la manie de vouloir dépasser les limites du hip-hop, même sans vraiment franchir la barre.
Les anciennes tendances et les nouvelles exigences du rap, trouvent refuge dans leur groupe. Et ce qui nous séduit encore plus, c’est, comme dans "Hélou" (leur nouvelle vidéo), la présence de nos langues africaines. Ils manient. Manœuvrent. Courent. Ralentissent. Galopent ensuite. Et nous embarquent. Surtout qu’ils aiment à traiter des sujets qui nous touchent tout de suite. Agamah n’a pas encore eu le charisme qui les impose, mais ça se sent, ils vont vers le but qu’ils se sont exigés. En espérant, qu’ils se souviennent, que leur pseudo, leur donne libre cours pour s’évader. Déjà qu’ils savent la nécessité d’être identitaire, et qu’ils s’y prêtent déjà ; au-delà du rap, un peu d’électrisme, ou un peu d’esprit reggae, funky ou autres, ne feraient que conforter leur statut de Cameleon boys.