Concert Kiff No Beat : Que retenir ? (Part 3)
Cinq heures quinze. Y'a encore des choses à retenir !!! Les plus beaux moments du concert par exemple !!! Ah oui ! Nous devrions retenir ça ! : La maîtrise scénique de Réno King. Ah la la ! Nous devrions vraiment retenir ça. Qui a osé dire de nos artistes qu'ils n'ont aucune théâtralisation scénique ou aucune créativité théâtrale ? (Jay Killah doit y être pour quelque chose ça non ?). En tout cas, faut pas croire ceux qui prétendent que le public béninois ne sait pas accepter ce qui lui ressemble ? Parce que nous avons vu des m'cs rassembler leurs swagg à l'américaine et venir le leur exposer ; et rien ! Nada ! Le public lançait des perfidies moqueuses, ou des rires narquois. Alors que, après des ronchonnements et des « étèh ka dié », lorsque Réno King, entamait sa scène. Mais à la fin, nous avons entendu, même les plus Naijanoises dans le regard, ou les plus Londoniens dans le style crier. « É siyin, yan viô siyin min !». « Dé blo é déh ka yon min ! ». Comme quoi : béninois connaît béninois. Alors on retient Réno King ou pas ? Puisque le public a « Zomin » plus qu’on ne l’aurait imaginé. Faut croire que le label Afropop a trouvé son élément de visibilité national et de positionnement international. Des millions sur le « Dayi Xoun Kpèdé » de ce chinois facebookeur, et c’est sûr que y’aura de la rentabilité certaine. Allez au boulot bande de réfléchis ! Sortez ce béninois de nos frontières pardi !
En attendant, on continue à se demander nous, que retenir en fait ? Le langage thug ou l’incivilité ? Ou surtout l’insolence ghetto-sarde aux allusions sexuelles d’Adinon Le nerveux ? Qui a fait vraiment, et vraiment foutu le fire avec ses délires !? Du coup, on reconnait qu’il a sa personnalité, que le public aime comme ça. C’est peut-être ce qu’on devrait retenir !?
Ou devrions-nous nous contenter de l’omni-virulence et l’ovni-présence de Beezy Baby ? Celle chez qui nous avons senti le vocal de chanteuse comme de rappeuse, prendre une couche de raffinement. Même si à la longue, elle a été longue sur scène (plus que tous les autres d’ailleurs). Par contre, à aucun instant, nous n’avons eu l’impression que le public se lassait. Et ça, c’est un point marqué pour Beezy. A espérer qu’elle sache limiter son temps scénique si elle veut se faire davantage désirer ! Ça vous convient ? On ne retient que ça ?