100Mak : Comme une Empreinte Dieugital


Sa tendance à fondre l’anglais dans le "Fongbe", nous ramène le sourire d'entendre du Brookings nigérian. Et tout le temps, il y a ce surfe entre l'ici et le là-bas. Et mieux encore, il nous porte vers l'au-delà de notre ici quotidien. Vers Dieu. Voici une thématique qui paraît tabou pour nombre d'artistes. Parce qu'il y a à chaque fois, un sentiment de faiblesse en soi qu'on ne voudrait pas laisser entrevoir. Déjà le hip-hop, étant de la culture de l'égo. Mais c'est alors qu'il faudrait reconnaître que "Baba God" prend le risque d'être stigmatisé. Et pourtant, il est parvenu à faire l'alliage entre ce qu'il a de plus viveur, à ce que nous avons tous de plus intime, qu’il soit religieux ou soit un apprentissage personnel : la foi. Il est aussi parvenu à nous prouver que croire n’est pas que l’apanage du gospel.

On s’identifie à ce festif divin sans jamais avoir honte de se rendre compte : ‘’mais c’est pour Dieu que je bouge la tête là’’. Si nous frémissons en l’écoutant, c’est parce qu’il insuffle une contagion par son chant. De même que les caisses claires nous rappellent que de plus en plus, nos musiques urbaines ont besoin d’être imbibés de nos résonnances africaines. En cela, écouter 100Mak, c’est accorder du cœur à une nouvelle rage de croire : celle où s’éternisent les persévérances d’éternité.

  • Le plan de Dieu
  • Anandel
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