Dans l'ombre et fidèle à sa caméra, Cass Lee (à ne surtout pas confondre avec Jet Lee) met de la lumière sur les artistes. Réalisateur vidéo, il l'est et ne cesse de livrer son talent au grand jour. Par exemple la vidéo "Te dire" de Kemtaan interdite aux moins de 18 ans, c'est lui qui l'a non seulement réalisé, mais aussi a écrit le scénario, y compris les scènes rocambolesques. Qui est-il et surtout d'où lui vient son inspiration ? Il répond à cœur ouvert à nos douze (12) questions. Suivez plutôt !
Volun Corp : Qui se cache derrière le nom Cass Lee ?
Cass Lee : De son vrai nom Elie AIZANNON, Cass Lee est un jeune réalisateur béninois originaire du Zou.
Volun Corp : Pourquoi as-tu choisi un tel blaze ?
Cass Lee : L'origine de mon blase est un peu drôle en fait. Je ne l'ai pas en réalité choisi moi même. Étant très récalcitrant quand j’étais enfant, et cassant tout ce qui était à ma portée, mon père m'a surnommé Elie Cass. Au fil du temps, il l'a changé en Cass Elie. Mais apparemment cela ne faisait pas "thug" selon lui. C'est de là qu'il a finalement choisi de m'appeler Cass Lee, puis mes proches ont pris le relaie.
Volun Corp : Cass Lee, parles-nous de tes débuts dans la réalisation
Cass Lee : J'ai commencé l'audiovisuel en 2012. Mais c'est en 2014 (la première année après mon bac) que j'ai compris que les études à la fac n'étaient pas pour moi. J'ai donc retrouvé ma véritable passion : le cinéma. J'étais très proche de 100Mak à l’époque puis après de X-time qui m'a d'ailleurs "introduit" au montage vidéo. J'ai aussi fait mes propres recherches m'ayant permis de devenir monteur à Nine One puis à Nette Royale. Ensuite, j'ai un peu suivi 100Mak par rapport au cadrage et me suis améliore en m’exerçant et en approfondissant mes recherches dans le domaine. Ce qui a fait qu'en 2015 j'ai commencé par réaliser les clip vidéos que je fais jusqu'à présent. Je suis réalisateur, cadreur et monteur en fait.
Volun Corp : Ainsi, tu as plus d'une corde à ton arc. Mais dis-nous, d'où te vient ton inspiration pour les plans de la caméra et les scénarii ?
Cass Lee : Trop de choses m'inspirent pour mes réalisations, scénarii et autres. La nuit m'inspire beaucoup. Je ne dors presque pas et je passe tout mon temps à réfléchir, écrire des scènes, et chercher... Mon quotidien m'inspire beaucoup, ainsi que tout ce qui m'entoure (objets, animaux, Hommes). Je puise aussi mon inspiration des films, séries, et clips internationaux.
Volun Corp : Avec quel artiste béninois aimerais-tu le plus collaborer ?
Cass Lee : L'artiste avec lequel j'aimerais vraiment le plus collaborer pour une vidéo est cet artiste qui sera capable de mettre un budget très important à disposition pour la réalisation de son clip, sans me limiter ni financièrement ni dans mes réflexions.
Volun Corp : À combien chiffres-tu tes prestations ?
Cass Lee : Je n'ai pas de tarif standard, pour l'heure. Je définis ce dont on aura besoin pour le clip et le coût en fonction du son que je reçois. Pour d'autres, on gère juste en fonction de leurs capacités.
Volun Corp : Pour l'instant, tu n'as pas encore créé ta propre structure. Le feras-tu ? Quel en sera le nom ?
Cass Lee : Je n'ai pas de structure propre à moi, pour le moment. Cependant, je suis actionnaire dans une société qui s'appelle HIGH SPIRIT GROUP (HSG) et qui exerce ses compétences dans le domaine de l'audiovisuel, plus précisément dans les films, séries, documentaires et autres. Mais une structure a moi seule ? Je n'y avais jamais pensé. Peut-être qu'un jour j'en aurai. On ne sait jamais, tout est possible et l'avenir nous dira le reste !
Volun Corp : En tant que réalisateur, tu dois sûrement avoir des choses sur le cœur. Quel est ton coup de gueule sur le secteur de la réalisation dans le showbiz béninois ?
Cass Lee : Je dirai que le secteur de la réalisation fait partie des secteurs qui poussent en avant le showbiz béninois. Comparé à ce qu'on faisait des années en arrière, on a évolué plutôt pas mal en matière de vidéo ; ce qui nous permet d'afficher et d'imposer un peu nos artistes sur le plan régional et international. Toutefois, on doit faire mieux. Alors, il faut travailler beaucoup et encore plus.
Volun Corp : Bien compris ! Es-tu un cœur pris ou un cœur à prendre ?
Cass Lee : Sans équivoque, je réponds cœur pris.
Volun Corp : Cass Lee est un homme à pardonner ou foncièrement rancunier ?
Cass Lee : Je ne suis pas du tout rancunier. Je suis très simple, sympa, compréhensif et je pardonne facilement.
Volun Corp : Quels sont tes objectifs à l'horizon 2019 ?
Cass Lee Objectifs ? D'ici 2019, je serai le meilleur réalisateur de l'Afrique. (Sourire). Non, je déconne ! Je veux juste amener le Bénin à un niveau très élevé en matière de vidéo clip. On constate que le pays est inexistant dans plusieurs domaines à l'international. Mais d'ici deux ans, on va s'imposer en matière de visuel. En fait, un grand artiste béninois en a rêvé puis me l'a dit. J'y crois profondément.
Volun Corp : Nous y croyons aussi. Un mot de fin ?
Cass Lee : Je remercie beaucoup tous ceux qui me suivent de près ou de loin et m'encouragent. Merci aux artistes africains et plus précisément béninois qui m'ont fait confiance en me confiant leurs projets. Et à ceux qui le feront plus tard, merci à vous aussi. Vous êtes ma force. Je n'oublie pas tous mes amis qui me soutiennent dans mes entreprises. Pleins de bonnes choses arrivent. Restez juste connectés ! Le meilleur n'est pas encore là !
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