M. Gogoyi Prospère, fondateur de Guru Record, est passé sur le couvre feu du Prince Herbert.
producteur de musique rap au Bénin, le palmarès de ce « maçon de la musique » (ainsi que le considère Yvan Pour Yésué) est l’un des plus honorables. Avec Guru Record, il a produit plusieurs artistes de renom : Petit Miguélito, Don Métok, entre autres, et participer à la notoriété de plusieurs autres.
Quand on lui demande avec quel label il collaborerait, entre Blue Diamond, Nouvelle Donne, et Soyimavo Music, il répond « Je les apprécie tous. Chacun a ses forces et ses faiblesses. Les atouts que je retrouve chez Nouvelle Donne ne sont pas les mêmes chez Blue Diamond, ni chez Soyimavo. De même, les forces de Blue Diamond ne sont pas identiques à celles de Nouvelle Donne ou Guru Records » Pour M. Gogoyi, l’idéal serait de mettre en commun les particularités des labels pour qu’en résulte quelque chose de grand.
Dans la foulée, il souligne que la musique béninoise régresse. « Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, les artistes confondent la création avec le copier-coller (...) ils ne donnent pas la chair de poule quand on les écoute »Toutefois, dans le lot, certains feraient un effort louable, d’après lui. « Nikanor encore, c’est acceptable. Il en est de même pour Fanicko. Mais y’a d’autres c’est du pur... je ne saurais les qualifier »
Pour réguler la situation, M. Gogoyi préconise une restructuration, un recadrage de l’industrie de la musique. Ce n’est qu’à cette condition qu’il y aura un développement. Quoi qu’il en soit, « Je ne suis pas prêt à laisser pour qu’on tue ce qu’on a commencé », a-t-il affirmé.
